POESÍA 2


Imperecedero 

Durante esta noche he dormido poco. 
Mis ojos, cerrados como persianas 
con listones que permanecen abiertos, 
esperando para inventar sueños 
de alguna realidad carbonizada. 
Te siento, pero no hay ningún peso sobre mi cama. 
Ningún cambio u otro crujido 
que mi propia inquietud. 

Palabras errantes
reunidas por sí mismas, auto-formadas, 
y puestas en libertad en la noche 
como un mantra ahogándose poco a poco en la música.
Tu presencia creció con la música 
devorándola en silencio 
Tan claramente viniste a mí,
mis sentidos despertaron en tormentas eléctricas de claridad. 
El zumbido de las lámparas de mercurio 
junto a carreteras llenas de baches, 
derramando su ingrávida luz. 

En toda esta espera por ti
ninguna fortaleza o trinchera lleva mi nombre. 
Me acosté en la Sabana 
mirando al sol 
esperando contra toda esperanza 
su parpadeo antes del mío. 
Mis células heridas, 
diminutos templos de nuestra mezcla, 
se han debilitado en tu ausencia. 
Puedo sentirlos gemir en sus mundos en miniatura. 
Mis pies se resisten a su entumecimiento, 
ellos rechazan su guerra. 

Mientras me acuesto aquí solitario 
esperando ser tomado en tus brazos, 
Te pido una cosa, 
recuérdame así. 
Recuérdame como alguien que te ama 
por encima de ti misma. 
Quien perfora conchas, armaduras, máscaras, 
y protege todo 
tu espíritu, en el fervor innecesario. 
Recuérdame así. 
Como alguien que te ama sin medida
por los canales más profundos 
que hayan sido forjados alguna vez. 
Quien te amará en cualquier lugar y siempre. 

Y si miras mi amor muy de cerca  
no encontrarás una fecha de caducidad, 
pero sí en cambio, la palabra, imperecedero.



Impérissable

Toute la nuit je n'ai que peu dormi.
Mes yeux fermés comme des persiennes
avec des lattes qui restent ouvertes,
attendant d'inventer des rêves,
d'une réalité besogneuse.
Je te ressens, mais il n'y a pas de poids sur mon
lit.
Pas d'autre glissement ni craquement
que mon propre état sans repos.
Des mots vagabonds
s'assemblaient d'eux même, se formaient d'eux
même,
et étaient relâchés dans la nuit
comme un mantra lentement inondé de musique.
Ta présence grandissait avec la musique,
la dévorant en silence.
Tu es venue à moi tellement claire,
mes sens excités en orages électriques de clarté.
Le bourdonnement des lampes à mercure
le long des routes à ornières,
déversant leur impondérable lumière.
Dans toute cette attente de toi,
aucune forteresse ni aucun terrier de renard ne
supporte mon nom.
Je gît dans la savane,
fixant le soleil,
espérant contre tout espoir
qu'il cligne avant moi.
Mes cellules blessées,
minuscules temples de notre mélange,
se sont affaiblies en ton absence.
Je peux les sentir gémir dans leur monde miniature.
Mes pieds résistent à leur engourdissement,
leur refusent leur guerre.
Alors que je gis ici solitaire,
attendant d'être rassemblé dans tes bras,
je te demande une seule chose,
souviens toi de moi ainsi.
Souviens toi de moi, comme de celui qui t'aime
plus que toi même.
Qui perce les coquilles, les armures, les
masques,
et tout ce qui protège
ton esprit, par une ferveur non désirée.
Souviens toi de moi ainsi.
Comme de celui qui t'aime sans mesure,
par les canaux les plus profonds
qui aient jamais étés forgés.
Qui t'aimera partout et toujours.
Et si tu regardes mon amour de très près,
tu n'y trouvera pas de date de péremption,

mais à la place, le mot, impérissable.